Extrait de :
"
Les secrets de la longévité d'un couple "
Chantal Calatayud
Editions Villon
Collection " Vivre heureux tout simplement... "
... Pour que la dérive n’existe pas, comme l’a induit Véronique, il suffit de prendre conscience que tout homme,
toute femme, tout enfant, a une vie intérieure identique apparemment à la nôtre mais comportant, en fait, de
sacrées différences ! La communication des consciences ne peut en aucun cas faire l’économie d’une existence
inconsciente chez chacun d’entre nous. Participer à la vie de l’autre requiert avant tout le respect de l’
« originalité » individuelle. La communion des esprits dans l’amour ne peut se sédimenter qu’en tenant compte,
au fur et à mesure du temps qui passe, de ce consentement mutuel. Cette ouverture possède un germe valorisant
qui conduit à quatre fondamentaux retrouvés systématiquement dans ces unions affectives qui traversent des
épreuves inéluctables sans en subir le moindre préjudice (au contraire même) :
1°) – Objectiver ce qu’il y a de meilleur en l’être aimé.
2°) – Considérer ce qu’il (ou elle) a de mieux que moi dans toutes ses réactions.
3°) – Admettre (pour mieux les revisiter) le nombre de fois où mon partenaire a fait preuve d’une patience hors
du commun avec moi.
4°) – Remarquer la discrétion de mon conjoint à mon égard chaque fois que celle-ci s’est exprimée ou
s’exprime. Mettre en exergue ces quatre capacités pousse à la méditation silencieuse jusqu’à l’imposer. Ainsi, ce qui se joue
de plus efficace au sein de toute relation amoureuse qui défie le sablier, inévitablement renversé, relève de la
compréhension (et de sa juste application) que communauté, solitude et introspection s’associent toujours et
malgré soi selon une fréquence et un rythme qui cristallisent et renouvellent la passion : un vrai programme de
bonheur !
Stop au cannibalisme déguisé !
L’amour constitue un vaste sujet. Il existe de multiples raisons à cela. Un élément
prépondérant joue cependant un rôle particulièrement déroutant : la subjectivité qui
conditionne ce que Émile Durkheim, sociologue du XIXème siècle, appelle déjà de façon
moderne, la désirabilité. La plus ou moindre grande capacité à aimer, voire certaines
résistances à aimer, viennent aussi d’un trouble lié, à son origine, à une difficulté de
discernement : l’être humain souffre d’une confusion entre satisfaction et joie. De fait et de
manière approximative, il décline plutôt la gamme de ses émotions et de ses sentiments
positifs sous l’angle de l’enthousiasme. Or, un couple qui désire s’installer ou s’installe
confortablement dans le bonheur ne s’enthousiasme pas mutuellement pour un oui ou pour un
non ! Le parcours est beaucoup plus sérieux. Explications.
Très vite, l’enthousiasme flirte avec la sympathie, accouplée à une sorte de séduction pas
foncièrement neutre. Cette émergence n’est jamais que l’expression finale d’un système de
valeurs peu conformes au véritable respect d’autrui. Certes, si s’exprime ici une sorte
d’intervention, de tentative et de réflexe humains, il n’en demeure pas moins que l’amour qui
s’impose dans le temps, c’est tout autre chose encore. Il n’y a surtout pas de compassion dans
cette conception. Autrement formulé, l’autre élément du couple n’a aucunement besoin d’une
espèce de complaisance infantilisante dans sa relation affectueuse. Admettons d’ailleurs que
trop de recherche de compréhension adulte-aimant / adulte-aimé rejoint très vite un besoin
d’engloutir l’être « chéri ». Ce comportement vampirisant peut facilement être ressenti par
celui-ci comme quelque chose de suspect. À juste raison !
Ces simples remarques permettent de réaliser aisément que l’amour ne supporte en aucun cas
d’être réduit. Pour que l’amour rime avec toujours, les privilégiés qui bénéficient de ce cadeau
de la vie ont de bien jolies recettes. S’ils les appliquent, pour la plupart d’entre eux
instinctivement, certains exercices pratiques offrent l’avantage d’en acquérir sans difficulté
les mécanismes.
Exercice n° 1 ●L’excellent moyen de supprimer définitivement toute mauvaise pulsion de réduction
à l’écoute de votre partenaire consiste à avoir le réflexe immédiat de vous remémorer
rapidement un souvenir dans lequel vous avez été diminué(e) par un interlocuteur.
●
En quelques secondes, vous stopperez vos élans cannibaliques.Exercice n° 2 ● Écolier, dans quelles circonstances vous êtes-vous senti abandonné, au point peut-être
d’avoir paniqué ?
●
Ce simple retour en arrière, sur vous-même, vous ouvrira de nouvelles
perspectives de communication. De celles qui prennent en compte toutes les
situations que vous devez assumer.
Sans tri aucun. Exercice n° 3 ● Adolescent, vous avez sûrement au moins une fois souffert d’une sorte d’inquisition de
la part de vos parents. Ceux-ci ont bien dû vous poser quelques questions indiscrètes
qui vous ont mis mal à l’aise.
● Rappelez-vous leurs interrogations. Notez-les par écrit. Notez ensuite votre embarras
d’alors.
●
Il vous sera désormais plus facile de ne pas exiger d’autrui qu’il vous raconte
dans les menus détails ses activités en dehors de vous. Vous prendrez l’habitude
d’avoir le recul suffisant pour ne plus développer de suspicion irrespectueuse. Exercice n° 4 ● Lorsque vous n’arrivez pas à résoudre une difficulté, passez en revue le nombre de
fois où vous avez vaincu une résistance. Vous objectiverez, en premier lieu, que le
chiffre de vos réussites est supérieur à celui de vos échecs ! De plus, seront mises en
exergue les compulsions qui ont généré le bon déclic. Il vous suffira à nouveau de les
mettre en pratique.
●
Ainsi, et indépendamment de la disparition du problème, non seulement vous
n’aurez pas pris la moindre énergie à votre conjoint mais encore bénéficierez-
vous de ses félicitations !Exercice n° 5 ● Le jour où vous l’avez rencontré(e), comment étiez-vous :
· habillé(e) ?
· coiffé(e) ?
· quelle voiture aviez-vous ?
· qui vous accompagnait ?
· quel temps faisait-il ?
· quel était le lieu ?
· etc.
●
Autant de recherches de conflits, autant de retours en arrière jusqu’à ce jour où
vous vous êtes séduits. N’hésitez surtout pas à revivre ce moment fabuleux. ●
Vous connaîtrez ainsi les émois de tous les couples qui durent et aurez, plus que
jamais, la possibilité et l’envie de vous identifier à eux.Revisiter humeurs et prises de tête
Tous les sondages sont unanimes : le souhait premier pour chacun d’entre nous, c’est
d’atteindre la paix. De vivre paisiblement. Or, lorsque nous avons le courage de nous observer
un tant soit peu, nous constatons plutôt l’inverse ! Faut-il rappeler que nous avons l’art de
rejeter sur notre interlocuteur la responsabilité de tout état de crise ? Projection pas très
honnête, constaterez-vous. Pire que cela même puisque la paix repose sagement en nous,
disponible… Que se passe-t-il donc pour que nous générions naturellement du conflit (trop
facilement) ?
La réponse tient à un détail, ce qui est encore plus regrettable : la paix a ses lois que nous nous
appliquons à ignorer !
À l’origine de tout désaccord, on retrouve la
victimisation. Certes, à force de se dire ou de
clamer à haute et intelligible voix que
mon homme ne me comprend pas, que
ma femme me
délaisse, que
c’est toujours lui qui fait des histoires, qu’
elle rouspète dès que je m’installe
devant un match de foot télévisé…, à force de nourrir, d’alimenter, d’entretenir des idées
négatives – sur fond de procès d’intention – adressées à notre partenaire, on récolte la
tempête ! Les larmes viennent clore le débat un temps. La ronde infernale de la répétition
s’enclenche.
L’amertume couronne le tout, l’épuisement prenant pernicieusement des allures de fin de
combat… La trêve n’en sera que plus factice et, en règle générale, de courte durée ! Rien que
d’imaginer ce plan récurrent, hautement dévalorisant, on est vidé. De toute façon, un couple
cohérent ne s’acharne pas de la sorte, même si chacun a son caractère.
Afin de découvrir comment s’y prennent les partenaires affectifs équilibrés pour alléger leur
relationnel, je vous suggère quelques travaux pratiques simples. Ils ponctueront régulièrement
ce chapitre. Des prises de conscience faciles et utiles s’imposeront à vous au fur et à mesure
du développement de suggestions porteuses et génératrices de relaxation psychologique.
Travaux pratiques n° 1 :
À vos calculettes ! ●
Au cours des heures passées, vous avez critiqué, ouvertement ou en pensée, votre aimé.
Combien de fois ? C’est édifiant non ?Travaux pratiques n° 2 :
Revisitez vos humeurs ! ●
Dans quelles circonstances avez-vous haussé le ton, fait flamber le torchon au point que
votre culpabilité vous ait assailli(e) plusieurs heures ou même plusieurs jours ?Travaux pratiques n° 3 :
Élevez vos pensées ! ●
Dès le lever, quelle que soit l’heure, imposez-vous de louer toutes les grâces que la vie
vous donne. Fâchez-vous contre vous-même si parviennent à votre conscience les quelques «
crasses » que vous croyez que l’existence vous fait, vous ordonne et vous impose. Celles-ci
perdront vite du terrain et laisseront de plus en plus la place à de belles vibrations
d’enthousiasme, de joie, de bonheur, de réconciliation, d’amour. Travaux pratiques n° 4 :
Soyez vous-même ! ●
Que ne lui avez-vous pas encore dit qui vous fait souffrir dans ce qu’il (ou elle) fait ou ne
fait pas ? ●
Notez soigneusement toutes ces tracasseries et contrariétés. Elles se représenteront, soyez-
en assuré(e) ! C’est alors qu’il faudra vous armer de courage pour lui indiquer combien vous êtes triste.
Toutefois, la gêne du début disparaîtra sans même que vous vous en rendiez compte.Travaux pratiques n° 5 :
Guérissez de vos craintes !●
Ne différez pas votre décision saine de vouloir lui parler de vos incompréhensions. Si la peur vous inhibe, considérez qu’en vous relaxant, vous préparez déjà la guérison de votre couple. Cette sorte de vaccination systématique vous habitue à prendre soin de votre relation qui, à force de se refaire une santé, sentira bon la force et la solidité.Travaux pratiques n° 6 :
Dites oui !●
Pensez à la Vierge Marie qui nous a conseillés, en faisant allusion au Christ : Fais tout ce qu’Il dira !Une fois ce
tout analysé comme raisonnable et réalisable humainement, compte tenu aussi de l’équilibre de votre union, dites
oui, sans rien attendre d’autre que la… paix !
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" Les secrets de la longévité d'un couple "
Chantal Calatayud
Editions Villon
Collection " Vivre heureux tout simplement... "
