Ceux et celles d’entre vous qui dans leur formation de relaxologue ont eu comme sujet de travail la recherche des correspondances entre les chapitres du livre Vos zônes erronées, Dr Wayne W. Dyer et ceux du livre Psychocybernétique, Maxwell Maltz savent les bénéfices personnels qu’on peut retirer d’une telle entreprise pour l’approndissement et l’intégration d’un domaine d’études. C’est en effet en rapprochant les idées et en recherchant les points communs qu’on peut apprendre à mieux les comprendre et en faire quelque chose d’utile et pratique pour soi. Mais y-a-t-il un sujet plus important que le bonheur ?
C’est pourquoi, j’ai choisi de vous proposer une trilogie constituée d’ouvrages qui apportent des éclairages intéressants à votre pratique de relaxologues.
Le créatif - celui qui vient à vous en demande d’aide - arrive en effet avec le plus souvent des difficultés voire des plaintes. Dès la première séance, il va s’agir de transformer ces difficultés en une demande de mieux-être qui va s’exprimer sous forme d’attentes de résultats… Il nous appartient de les faire préciser afin de dégager des objectifs et d’aider le Créatif à passer de la plainte à l’action orientée vers un but. C’est en effet dans la prise de conscience de notre responsabilité individuelle que se trouve aussi notre part de liberté.
Au cours des séances d’une biosynthèse, un des effets notoires les plus fréquents est la transformation des attentes de départ en d’autres objectifs. Les attentes de départ vont évoluer au fur et à mesure du travail intérieur et des prises de conscience. Par la relaxation et les outils du Docteur Vittoz, nous offrons au Créatif la possibilité de goûter à ce bonheur tout simple d’être. Les moments les plus forts de nos séances ne sont-ils pas souvent de simples moments de silence où le temps présent se suffit à lui-même. Une des surprises fréquentes survenant suite à la pratique des exercices Vittoz n’est-elle pas de constater que « Vittoz » ne résoud pas les problèmes, il les dissoud. L’attitude intérieure est en effet primordiale pour l’exécution correcte des exercices. Ils sont donc l’occasion de découvrir un état d’esprit qui finalement se trouve être complètement en relation avec celui qui nous conduit au bonheur.
Voici donc cette trilogie d’ouvrages pour nous orienter par rapport à cette question essentielle qui sous-tend nos pratiques :
Comment être heureux ?
Bien entendu, en tant que praticiens du Mieux-Etre, nous ne pouvons éluder une telle question et nous devons d’y apporter des réponses qui s’appuient avant tout sur une expérience personnelle vécue si nous voulons être crédible…
Si le bonheur est avant tout un état d’être, comment passer de la recherche du plaisir à la recherche du bonheur ?
Vous trouverez dans les extraits de ces trois livres des réponses qui viennent s’éclairer mutuellement et qui vous stimuleront j’en suis sûr pour aller plus loin dans vos recherches.
Y-a-t-il en effet quelque chose de plus important que le bonheur ?
A cette question profonde :
êtes-vous heureux(se) ? je vous souhaite à tous et à toutes de répondre avec la même simplicité, la même tranquillité et sincérité que celles qui se dégagent du Dalaï LAMA lorsqu’on lui pose la question :
Oui, je suis heureux(se) !Pierre LASSALLE
| Sa Sainteté le Dalaï-Lama et Howard Cutier L’art du bonheur Demandez au Dalaï-Lama s’il est heureux, il vous répondra « oui » sans hésiter, car le bonheur est selon lui le but de toute notre existence. C’est ce qu’il explique dans cet Art du bonheur, mélange surprenant de sagesse plusieurs fois millénaire, de bon sens, de réflexions et de conseils concrets, que nous pouvons tous appliquer.
Tout au long de ces conversations, le Dalaï-Lama nous montre comment vaincre l’anxiété, l’insécurité, la colère et le découragement, et il explore notre vie quotidienne pour nous apprendre à surmonter les obstacles de l’existence en puisant dans notre source de paix intérieure.
Le Dalaï-Lama Tenzin Gyatso, quatorzième dalaï-lama, est né en 1935. L’invasion chinoise contraint le chef spirituel et temporel du Tibet bouddhiste à l’exil en 1959. I1 mène depuis lors un combat inlassable pour la reconnaissance des droits de son peuple et obtient le prix Nobel de la Paix en 1989. Plus grande figure spirituelle du monde contemporain, il s’entretient ici avec le psychiatre Howard Cutler.
TABLE Préface de l’auteur Introduction Première partie: LE BUT DE LA VIE 1. Le droit au bonheur 2. Les sources du bonheur 3. Exercer l’esprit au bonheur 4. Retrouver notre état de bonheur intérieur
Deuxième partie: CHALEUR HUMAINE ET COMPASSION 5. Un nouveau modèle d’intimité 6. Approfondir nos liens avec les autres 7. La valeur et les effets bénéfiques de la compassion
Troisième partie: TRANSFORMER LA SOUFFRANCE 8. Face à la souffrance 9. La souffrance que l’on se crée 10. Changer de perspective 11. Trouver le sens de la douleur et de la souffrance
Quatrième partie: SURMONTER LES OBSTACLES 12. Amener le changement 13. Face à la peur et à la colère 14. Face à l’angoisse, s’aimer soi-même
Cinquième partie: COMMENT MENER UNE VIE SPIRITUELLE : QUELQUES REFLEXIONS EN GUISE DE CONCLUSION 15. Les valeurs spirituelles fondamentales
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| Michel Lacroix Le culte de l’émotion
Fini le temps où l’émotion était considérée comme un handicap, une perturbation du comportement qui empêcherait les hommes d’agir. Elle est aujourd’hui réhabilitée, promue même au rang d’auxiliaire de l’action, d’alliée de la raison. Elle triomphe et fait l’objet d’un véritable culte. Mais ce retour de l’émotion semble avoir oublié le sentiment.
Ce qui est recherché aujourd’hui, ce sont les sensations fortes. Sports de glisse, raves, aventures de l’extrême, ecstasy... Notre époque est celle de vies émotionnelles survoltées. Aucune place n’est plus laissée â la poésie, à la rêverie, au plaisir de sentir le bruissement du vent dans les arbres...
Pourquoi avons-nous délaissé les émotions paisibles ? Sommes-nous encore capables de vibrer pour des choses simples?
Michel Lacroix Philosophe et maître de conférences à l’université d’Évry-Val d’Essonne, il a publié De la politesse, L’idéologie du New Age, Le développement personnel et Le courage réinventé.
Table Introduction
Première partie L’ÉMOTION RETROUVÉE 1. Toute l’émotion du monde 2. L’émotion, un pis-aller ? 3. L’Homo sentiens, idéal de notre temps 4. « Libérez vos émotions ! » 5. La nouvelle image de l’homme 6. Les cathédrales émotionnelles
Deuxième partie L’ÉMOTION DÉNATURÉE 7. Une boulimie de sensations fortes 8. Émotion-choc et émotion-contemplation 9. Surexcité et pourtant insensible
Troisième partie LE BON USAGE DE L’ÉMOTION 10. La disponibilité ou l’art de sentir 11. L’homme indisponible 12. De l’admiration Conclusion Bibliographie
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| Christian Boiron La source du bonheur
S’appuyant sur les recherches les plus avancées en neuropsychologie, et en particulier sur les travaux de Jacques et Fanny Fradin (disciples de Laborit), Christian Boiron s’élève contre nos idées reçues — et souvent contradictoires — sur le bonheur Propre à l’espèce humaine, le bonheur n’est pas le fruit de la chance ou du hasard. Il résulte, en fait, de la mise en cohérence des trois composantes de notre cerveau : celle qui recèle notre pensée personnelle intelligente, celle qui gère nos automatismes et nos croyances, celle qui déclenche nos « états d’urgence » (agressivité, anxiété, déprime...) lorsque les deux autres ne sont pas en harmonie. Christian Boiron nous explique concrètement comment cette « psychophysiologie » fonctionne et comment éviter bien des souffrances inutiles. Le bonheur dépend de chacun de nous, de notre faculté à comprendre et à exprimer notre personnalité profonde. On peut ainsi trouver ou retrouver le bonheur intérieur — le seul vrai bonheur, bien différent du plaisir qui est régi par d’autres mécanismes. Le plaisir permet à l’homme et à l’humanité de survivre, le bonheur leur permet de s’accomplir.
Table Introduction .
I. Pour une définition scientifique du bonheur
Le bonheur et les trois cerveaux Le malheur: agressivité, anxiété ou déprime. Comment le malheur vient aux humains
II. Le chemin du bonheur Apprendre à distinguer bonheur et plaisir La relation asymétrique entre plaisir et bonheur Attention aux émotions, ce sont des sirènes dangereuses Toutes les émotions sont-elles vraiment pathologiques ? Repérer les conditionnements pathogènes Braver les « interdits » du bonheur Retrouver la confiance en soi Apprendre à faire tomber l’urgence Faire place au silence Donner de l’espace au temps Respecter, cultiver, aimer la djfférence (la sienne et celle des autres) Refuser catégoriquement tout sentimentde culpabilité Eviter la dramatisation Apprivoiser sa peur de la mort Mettre de l’art en toutes choses. L’enfer des mots
III. Le bonheur et l’amour
Les trois formes d’amour Bonheur et sensualité Le bonheur et la compassion Le bonheur, la famille, les enfants et l’école. La communication: de l’amour pour produire du sens
IV Le bonheur, la politique, l’économie, l’écologie.
La politique et l’école La politique, le travail et le dimanche Le bonheur et le travail L’entreprise, le bonheur et l’argent Le bonheur au service de la croissance économique Le bonheur et la politique retrouvée
V Le bonheur peut-il remplacer Dieu?
Dieu est mort, vive la religion ! L’homme est-il bon ou mauvais ? Religion, science ou philosophie ? |
Sa Sainteté le Dalaï-Lama et Howard Cutier, L’art du bonheur, Editions J’ai lu, 1999
Méditation sur la nature de l’esprit Le Dalaï-Lama a constamment souligné que la discipline intérieure est la base de la vie spirituelle. C’est la méthode fondamentale qui permet d’atteindre le bon-heur. La pratique de la discipline intérieure comporte des méditations qui visent à donner à l’esprit sa stabilité et à atteindre la sérénité. En conclusion de sa série de conférences, le Dalaï-Lama nous a appris une méditation destinée à nous aider à apaiser nos pensées, à nous plonger dans l’observation de la nature inhérente de l’esprit, et, partant de là, à développer notre « sérénité d’esprit ».
Parcourant l’assistance du regard, il a commencé de parler à sa façon si singulière, comme si, au lieu de s’adresser à une vaste assemblée, il instruisait personnellement chacun des individus qui la composaient. Par moments, il se concentrait, immobile, et à d’autres il s’animait, s’accompagnant de menus hochements de tête, de gestes de la main et de légers mouvements de balancier.
— Le but de cet exercice est de commencer à reconnaître, à ressentir ce qu’est la nature de l’esprit, au moins traditionnellement parlant. En général, lors-qu’on fait allusion à l’« esprit », on évoque un concept abstrait. Si l’on nous demande d’indiquer ce qu’est l’es-prit, et si nous n’avons aucune expérience directe de ce que c’est, nous pourrions tout aussi bien désigner le cerveau. Ou encore, nous pourrions dire qu’il s’agit de quelque chose qui a la capacité de « savoir », quelque chose de « clair et distinct » et de « cognitif ». Mais, si l’on n’a pas saisi ce qu’est l’esprit à travers des pratiques méditatives, ces définitions ne seront que des mots. Il est important d’être capable d’identifier l’esprit à travers l’expérience directe, et pas seulement comme un concept abstrait. Ainsi, le but de cet exercice, c’est de parvenir à directement sentir ou saisir la nature de l’esprit au sens le plus conventionnel du terme. De sorte que, lorsque vous direz que l’esprit possède ces qualités que sont la « clarté » et la « cognition », vous serez en mesure de l’identifier par l’expérience, et pas seulement comme un concept abstrait.
« Cet exercice vous aide à suspendre volontairement toute pensée discursive et vous entraîne progressive-ment à conserver cet état de plus en plus longtemps. À force de le pratiquer, vous finirez par avoir l’impression qu’il n’y a plus rien, une sensation de vacuité. Mais, si vous allez plus loin, vous commencerez à reconnaître la nature sous-jacente de l’esprit, et ces qualités que sont la “clarté” et la “sagesse”. C’est la même chose que d’avoir sous les yeux un verre de cristal plein d’eau. Si l’eau est pure, vous verrez le fond du verre, mais vous percevrez encore la présence de l’eau.
« Donc, aujourd’hui, méditons sur la non-conceptualité. Ce n’est pas un pur et simple état atone, ou assourdi. Commencez d’abord par générer en vous la détermination suivante: “Je vais rester dans un état dénué de pensées conceptuelles.” Voici comment vous devez vous y prendre :
«En général, notre esprit se tourne surtout vers des objets extérieurs. Notre attention suit l’expérience des sens. Cette attention demeure à un niveau essentielle-ment sensoriel et conceptuel. En d’autres termes, en temps normal, notre conscience est orientée vers l’expérience physique sensorielle et les concepts mentaux. Mais, dans cet exercice, il s’agit de tirer votre esprit en retrait. Ne le laissez pas se mettre à la poursuite des objets sensoriels ou même leur prêter attention. En même temps, ne le laissez pas se retirer au point de ressentir une sorte de vacuité ou de total manque d’attention. Ensuite, essayez de discerner l’état naturel de votre conscience — un état dans lequel elle n’est affligée par aucune pensée issue du passé, par les choses qui sont arrivées, par vos souvenirs, dans lequel votre conscience n’est affligée par aucune pensée du futur : projets, appréhensions, craintes et espoirs. Tâchez plutôt de rester dans un état naturel et neutre.
« C’est un peu comme une rivière qui coule avec un puissant courant, dont vous ne pouvez voir le lit très distinctement. Si toutefois il existait un moyen d’arrêter le cours de cette rivière, dans ses deux directions, à la fois en amont, dans le sens d’où provient l’eau, et en aval, dans le sens où elle s’écoule, alors vous pourriez la maintenir dans l’immobilité. Cela vous permettrait de discerner très clairement le fond de la rivière. De même, quand vous êtes capable d’arrêter votre esprit dans sa chasse aux objets sensoriels, de penser au passé, au futur ou que sais-je encore, tout en gardant votre esprit de la totale vacuité, alors vous commencerez de voir au-dessous de toutes ces turbulences un processus réflexif. Il y a là une immobilité sous-jacente, une clarté sous-jacente de l’esprit. Vous devez essayer d’observer ou de connaître cette propriété de l’esprit…
« Au début, cela peut être très difficile, aussi nous allons commencer dès cette séance. Au stade initial quand vous commencez d’éprouver cet état naturel de conscience sous-jacente, vous pourrez connaître une forme d’absence. La raison en est que nous sommes habitués à comprendre notre esprit en termes d’objets extérieurs. Nous avons tendance à regarder le monde à travers nos concepts, nos images, et ainsi de suite. Aussi, lorsque vous soustrayez votre esprit à l’influence des objets extérieurs, tout se passe comme si vous ne le reconnaissiez plus. Il y a une sorte d’absence, de vacuité. Pourtant, à mesure que vous progressez et que vous vous habituez à la chose, vous remarquez une clarté sous-jacente, une lumière. Cela signifie que vous commencez de prendre la mesure de l’état naturel de votre esprit et de le comprendre.
« La plupart des expériences méditatives les plus pro-fondes doivent intervenir sur la base de cette tranquillité d’esprit... (Et il ajoute en riant:) J’allais oublier de vous prévenir : dans ce type de méditation, comme on n’a aucun objet en particulier sur lequel se concentrer, on risque... de s’endormir !
« Pour commencer, effectuez d’abord trois cycles de respirations complètes, et concentrez votre attention uniquement sur cette respiration. Concentrez-vous d’abord sur l’inspiration, puis sur l’expiration, à l’exclusion de tout le reste, et puis inspirez et expirez encore — trois fois en tout. Ensuite, la méditation débute.
Le Dalaï-Lama ôte ses lunettes, croise les mains sur ses genoux et médite, sans un geste. Un silence total envahit la salle, tandis que mille cinq cents personnes se tournent sur elles-mêmes, dans la solitude de mille cinq cents mondes à part, cherchant à apaiser leurs pensées et, peut-être, à entr’apercevoir une lueur de la vraie nature de leur esprit. Au bout d’une quinzaine de minutes, le silence est entamé, sans être rompu pour autant, par un chant que le Dalaï-Lama commence à psalmodier doucement, d’une voix basse et mélodieuse, tirant doucement son auditoire de sa méditation.
À la fin de la séance, ce jour-là, le Dalaï-Lama, comme toujours, joint les mains, s’incline devant l’as-sistance en gage d’affection et de respect, se lève et se fraie un chemin à travers la foule qui l’entoure. Il garde les doigts croisés et continue de s’incliner en quittant la pièce. Tout en fendant la foule, il s’incline si bas qu’en fait les gens qui se trouvent à plus de quelques pas de lui ne peuvent le voir. Il a l’air perdu dans une marée de visages. Même à distance, on peut encore déceler son sillage, en suivant les ondoiements à peine perceptibles de la foule à mesure qu’il s’éloigne. C’est comme s’il avait cessé d’être un objet visible pour ne plus être qu’une présence.